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Une pensée archipélique

ÉDOUARD GLISSANT

Glissant évoque l' "isila", au micro de François Noudelmann (Les Vendredis de la philosophie,

France Culture, 2005).

La Cohée du Lamentin


« Deux mots ou deux expressions de la langue créole nous éclairent alors. La langue dit Ici-là, sans doute pour élargir en infini d’espace les forces de l’ici. Elle insiste très souvent, Ici-là minm, Ici-là même, nulle part ailleurs qu’ici qui est pourtant là-bas ou là-haut (d’où le langage créole tirera là-minm, tout de suite, sur-le-champ), comme pour effacer décidément l’opposition entre l’ici et son entour proche ou lointain. On peut écrire Icilà ou Icila ou Isila. De même, la poétique créole renforce en volume ou en mystère la présence de l’ici, quand cette poétique forge Ici-dans, ou Icidan, qui fait parler la profondeur dans le présent. Les deux expressions, mécanismes de langage, sont des contradictions qui ne réduisent pas leur objet, mais l’étendent.

L’Isila créole trame l’étendue, que Deleuze en certains cas appelle surface.

L’Isidan renforce, ou suggère peut-être seulement, la profondeur.

Toutes les langues des peuples travaillent de cette manière humble et discrète, dans le difficile et complexe rapport de l’apparence du monde et de l’inter-dit des langages communautaires. (…)

L’espace-temps est ce jeu de l’étendue et de la profondeur. Il se pourrait que l’univers soit à la fois fini, dans un tel jeu de Relation, et infini, dans l’application (l’apparence, la « surface ») qui en résulte pour nous. »




  

C’est dans La Cohée du Lamentin en 2005 que Glissant trouve une sorte de passerelle, de correspondance linguistique dans le créole pour mieux expliquer, incarner dans la langue même la perception très particulière de l’espace qui est la sienne et qui résulte en somme de toute cette ouverture au tout-monde à laquelle il appelle les consciences. Ouverture dans la permanence des disponibilités à l’écoute du monde et de ses soubresauts, qui place l’être dans ce que d’aucuns nommeraient une ubiquité, quand Glissant préfère y voir une manière enfin aboutie de vivre l’espace-temps pressenti par certaines philosophies. Une mutation se joue là, qui est aussi une manière de déjouer toutes les fixités de la pensée, opérant comme en un imperium l’élargissement de la présence au monde, tel que Glissant la reconnaît depuis des années à travers ce credo fondateur : « Agis dans ton lieu, pense avec le monde ».


  

ISILA, ISIDAN                                          

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Une pensée

archipélique

ÉDOUARD

GLISSANT


  

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